Le 30 juin, soit hier, plus de 1000 artistes ont appelé la commission européenne à réviser le statut d’hébergeur de différentes plateformes vidéo, dont Youtube.

La bataille pour les droits (et surtout l’argent) des artistes qui oppose ceux-ci à Youtube a fini par quitter les rivages américains, pour atterrir sur le Vieux Continent. Et cette fois-ci, ce sont plus de 1000 artistes internationaux, dont quelques français, qui veulent que Youtube se montrent un peu plus généreux sur l’argent qu’il leur reverse.

Youtube de vaseline ?

La bataille entre Youtube et les musiciens, qui n’est toujours pas terminée aux États-Unis, a donc fini par s’exporter sur le sol européen. Ceux-ci tirent la sonnette d’alarme, affirmant que « L’avenir (de l’industrie musicale, NDLR) est menacé par un sérieux transfert de valeur causé par les services d’hébergement de contenus comme YouTube qui détournent la valeur créée par les artistes et les chanteurs de façon déloyale », dans un courrier adressé au président de la Commission Européenne. Parmi les signataires, outre des artistes internationaux comme Sam Smith, David Guetta, Paul McCartney, Elton John, Lady Gaga, Ed Sheeran, Coldplay, Sting ou encore Robert Plant, on peut aussi compter de nombreux français, tels Jean-Jacques Goldman, Michel Sardou, Louane ou Maxime Le Forestier.

« Des prix artificiellement bas »

Le principal syndicat des producteurs de disque en France affirme qu’une vidéo rapporterait près de trois fois moins aux producteurs qu’un stream audio gratuit, sur un site comme Deezer ou Spotify. L’écart monterait à cinquante fois face à un stream audio payant. Si YouTube conclut des accords avec les producteurs, ceux-ci se font à des « prix artificiellement bas », pour le SNEP, qui dit qu’il n’y a donc pas à parler de négociation de licence entre les producteurs et Youtube. Dans une récente déclaration faite à Billboard, le site de Google a tenu à dire qu’une « majorité de labels a signé des accords avec Youtube« , ce qui leur permet donc d’en tirer des revenus.

La bataille qui oppose Youtube aux ayants-droits est certainement loin d’être terminé, et on ne peut que se demander quelles répercussions elle pourra avoir sur le site de streaming de vidéo.

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