Google Traduction va-t-il mettre au chômage les traducteurs du monde entier ? Le programme de Google, s’il a bien progressé en 10 ans, est encore loin d’être parfait.

L’homme va-t-il être remplacé par la machine ? Cette vieille question resurgit encore une fois, mais dans un domaine particulier, celui de la traduction. En effet, le programme de traduction de Google, qui va bientôt devoir faire face à la concurrence de Facebook dans le domaine, peut-il effrayer les traducteurs professionnels ?

Google Traduction : un grand enfant de 10 ans

Google Traduction a été lancé il y a 10 ans de cela, le 28 avril 2006. Depuis, il n’a cessé d’agréger des milliers, si ce n’est de millions de phrases écrites par des êtres humains, dans le but de s’améliorer. Mais malgré ces dix ans d’âge, on ne peut pas dire qu’il se soit particulièrement amélioré. S’il peut-être utile pour traduire de courtes phrases, c’est une tout autre paire de manche lorsqu’il de s’agit de s’attaquer à des textes plus longs. Et les nombreuses vidéos sur le net qui se moquent de lui sont là pour le prouver.

Des avis opposés

Deux traducteurs professionnels ont eu l’occasion d’exprimer leur ressenti à propos du programme de Google dans un entretien avec ICI Radio Canada. L’une, Lori Saint-Martin, traductrice de textes littéraires, ne semble pas inquiétée par Google Traduction. Autre son de cloche de la part de son confrère, François Lanctôt, qui s’occupe de traduire des textes techniques, qui lui se montre plus circonspect. Pour Saint-Martin, Google Traduction manque de plusieurs choses, le discernement, le sens de la nuance et le style, ce qui lui fait souvent passer à côté de subtilités évidentes pour un esprit humain. Un défaut loin d’être pénalisant lorsqu’il s’agit de traduire des textes plus « rigides », selon son confrère.

Mais peut-être que les traducteurs devraient plus s’inquiéter. Si Google Traduction ressemble pour l’instant à un enfant un peu benêt, rien ne dit qu’il le restera encore pour longtemps, puisque les chercheurs de Google cherche actuellement à inculquer à ses machines le bon sens.

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