Une équipe de chercheurs est arrivée à séquencer pour la première fois le génome d’un gibbon. Ce petit singe en voie de disparition vit dans les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est. Ce travail a permis d’éclaircir l’évolution complexe de cet animal.
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Une équipe dirigée par un chercheur de l’université des Sciences et de la Santé de l’Oregon a séquencé et analysé le génome d’un gibbon. D’après cette analyse, ces primates de petite taille ont divergé des grands singes il y a environ 17 millions d’années.

Le travail de ces chercheurs, publié dans la revue Nature ce jeudi 11 septembre, donne aux scientifiques un nouvel éclairage sur l’évolution du génome du gibbon et son nombre extraordinaire de réarrangements chromosomiques, exceptionnellement nombreux et rapides.

Le travail de séquençage du génome fournit également de nouveaux détails sur l’arbre généalogique et l’histoire de l’évolution de la lignée du gibbon. Ce primate arboricole, dont le mode de locomotion principal consiste à se balancer d’arbre en arbre dans la forêt tropicale dense, appartient à la famille des hominoïdes, tout comme les grands singes (chimpanzés, orangs-outans) et les humains.

Ce séquençage a pu donner un nouvel éclairage sur la science du génome humain, comme le séquençage de l’ADN des autres grands singes et les primates non humains. Lucia Carbone, directeur de l’étude indique que :

« Nous réalisons ce travail pour apprendre autant que possible sur les gibbons, qui font partie des espèces les plus rares sur la planète. Mais nous le faisons aussi pour mieux comprendre notre propre évolution et trouver quelques indices sur l’origine des maladies humaines. »

Grâce à cette analyse, les scientifiques ont identifié dans le génome un élément transposable de l’ADN, propre au gibbon, appelé «LAVA». Un grand nombre de gènes affectés par cet élément sont mutés dans certains types de tumeurs chez l’homme.

En modifiant l’organisation de l’information génétique, les réarrangements chromosomiques peuvent entraîner des anomalies à l’origine de nombreuses maladies génétiques.

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