Quatre adolescentes et jeunes adultes ont fait parler d’elles sur Facebook et dans les médias ce week-end, après leur arrestation liée à des menaces d’attentats terroristes. Que sait-on exactement de leurs motivations , des moyens à leur disposition et des sanctions qu’elles encourent ?

Quatre jeunes femmes ont été arrêtées la semaine dernière après avoir été repérées à cause de menaces d’attentats qu’elles avaient proféré sur Facebook. Quels détails ont été révélés sur cette affaire depuis quelques jours ? Voyons cela ensemble.

De quelle nature étaient leurs menaces ?

Selon les détails révélés par BFMTV, les quatre jeunes filles avaient discuté ensemble de l’idée de mettre en place des attentats similaires à ceux du 13 novembre, qui avaient fait 130 morts à Paris.

Certaines d’entre elles étant plus motivées que d’autres, elles avaient apparemment décidé de viser une salle de spectacle de la capitale. Leur cible aurait été fixée sur le Casino de Paris selon certaines sources.

Quels moyens étaient à leur disposition ?

Toujours selon BFMTV, aucune substance explosive, aucune arme n’ont été retrouvées au domicile des terroristes en herbe lors des perquisitions qui y ont été faites. Lors de leurs discussions elles avaient évoqué sur Facebook la possibilité de se fournir en Belgique, à Molenbeek. Une ville déjà tristement célèbre pour avoir abrité et fourni des armes à plusieurs des terroristes ayant frappé la France en 2015.

Leur menaces étaient-elles bien sérieuse ?

Selon L’Express, qui a pu recueillir les déclarations d’un enquêteur, les quatre jeunes filles n’affichaient pas toutes la même conviction dans la cause terroriste. Sur ces quatre suspectes, une a été placée en détention préventive après sa garde à vue, une autre sous contrôle judiciaire et les deux dernières ont rapidement été relâchées.

Parmi celles qui sont restées sous la surveillance rapprochée de la justice, la plus jeune (une Lyonnaise de 15 ans) était apparemment particulièrement convaincue de la justesse de sa cause. Une véritable « foldingue » selon l’enquêteur qui s’est confié à L’Express.

Quelles sanctions pourraient tomber ?

Les deux suspectes toujours inquiétées par la justice, l’une en détention et l’autre sous contrôle judiciaire, pourraient être condamnées pour « Association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste« . Si c’était le cas, elle seraient susceptibles d’être condamnées à la moitié de la peine maximale prévue pour un adulte : 5 ans d’emprisonnement et un peu plus de 100 000 euros d’amende, au lieu des 10 ans et 225 000 euros prévus.

Si la plus âgée (17 ans) était jugée en tant qu’adulte par le tribunal, qui rejetterait son statut de mineur en vue de la gravité des faits, elle pourrait être condamnée à la peine maximale.

La plus jeune, la « foldingue », pourra quant à elle rester en détention préventive pendant une durée maximale d’un an avant son jugement (deux périodes de 6 mois renouvelables). Elle sera entre temps examinée par un psychiatre, qui donnera son avis sur sa santé mentale.

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