Google vient de publier une mise à jour de son rapport sur la « Transparence des informations », qui présente plusieurs statistiques liées à l’application du « droit à l’oubli » en Europe. Les sites les plus impactés sont sans surprises (Facebook, Youtube, Badoo et Twitter), tout y est expliqué.

Depuis mai 2014, Google est obligé de se plier à une décision de la Cour de Justice Européenne, forçant le géant Américain à supprimer tous les liens menant à des articles et des sites web qui touchent à la vie privée d’une personne, si celle-ci en fait la demande.

Après avoir accepté de se plier à la directive, les dirigeants de Google avaient tenu à préciser qu’ils ne supprimeraient pas à l’aveugle tout les articles qui seraient visés par des plaintes. Chaque cas allait être étudié et refusé le cas échéant.

Et la boîte américaine a tenu parole.

Sur un ensemble de plus de 349 000 demandes de suppression reçues, qui touchent à un total de 1 237 861 adresses URL, le géant de l’internet révèle que seules 442 726 URL ont bien été supprimées. Ce sont donc uniquement 42.1% des demandes qui ont été jugées comme recevables à l’échelle Européenne.

La France, l’Allemagne et la Belgique comptent parmi les citoyens du web les plus raisonnables.

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Ces pays sont tous à quasiment 50% de requêtes acceptées, tandis que des pays comme l’Italie ou l’Espagne ont formulé majoritairement des accusations sans fondement : 70% des demandes refusées en Italie, et 62% en Espagne.

Quels sont les types de requêtes reçues par Google ? La firme de Mountain View a offert quelques exemples dans son rapport, sans mentionner le nom de qui que ce soit évidemment.

En France, le cas d’un « criminel » d’un genre peu recommandable a été jugé comme inacceptable et aucune adresse URL n’a été supprimée :

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Au final, malgré ce filtrage effectué dans les demandes, la quantité d’URL supprimées est tout de même assez conséquent.

Pour boucler son rapport, Google fait un inventaire du Top 10 des sites les plus affectés par le droit à l’oubli. On y retrouve, sans surprise, les réseaux sociaux et les sites les plus populaires : Facebook, Twitter, Youtube, Badoo, …

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Les sites « profileengine », « 192 » et « wherevent », qui sont peut être méconnus dans l’hexagone, fonctionnent tous selon le même principe : ils inspectent de nombreuses pages web et récupèrent les informations qu’ils y trouvent, créant (sans demander la moindre autorisation) des pages de résultats permettant de trouver rapidement une personne, une entreprise, une adresse ou un événement. Pas surprenant qu’ils fassent partie des sites les plus affectés par le droit à l’oubli.

Source :

Google

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