Deux anciens employés de Microsoft ont porté plainte, il y a quelques jours, reprochant à l’entreprise de ne pas leur avoir apporté assez de soutien. Ils affirment souffrir de troubles psychologiques après avoir travaillé comme modérateurs pour le géant Américain.

Jenry Soto et Greg Blauert, deux ex-modérateurs de Microsoft, ont décidé de porter plainte contre l’entreprise pour laquelle ils ont travaillé pendant plusieurs années. Ils expliquent qu’ils n’ont pas été pris au sérieux par leur employeur quand ils ont déclaré souffrir mentalement à cause de leur travail.

Modération = traumatisme

D’après Soto et Blauert, leur travail de modération pour Microsoft était traumatisant au possible. Chaque jour, pendant environ trois ans, ils ont du contrôler et supprimer de nombreux contenus illégaux, signalés par des internautes ou détectés automatiquement par un logiciel. Photos ou vidéos pédopornographiques, images de meurtres, des traitements inhumains en tout genre défilaient tous les jours sur leur écran. Après avoir observé ces images traumatisantes pendant des années, années pendant lesquelles ils ont prévenu Microsoft qu’ils avaient besoin d’une aide psychologique sans jamais avoir de réponse, ils expliquent qu’ils sont à jamais marqués dans leur esprit. Les deux anciens collègues souffriraient depuis de dépression, d’attaques de panique et d’hallucinations. Ils ont du mal à approcher même leurs propres enfant sa revoir surgir ces images troublantes. Ils sont pris de panique parfois, lorsqu’ils croisent dans la rue une personne qui ressemble vaguement aux monstres qu’ils voyaient sur les photos et vidéos qu’ils ont du filtrer.

Manque de sérieux de Microsoft ?

Ils accusent donc Microsoft d’avoir ignoré leurs problèmes, ne les ayant pas pris au sérieux lorsqu’ils ont contacté leurs supérieurs pour exprimer les mal-être. Au lieu de se voir proposer une aide psychologique, on leur aurait suggéré d’aller faire une ballade, de jouer à des jeux vidéos et d’aller fumer une cigarette pour se détendre.

Des fautes que Microsoft rejettent totalement. La firme a annoncé récemment, dans un communiqué de presse, qu’elle « prend au sérieux sa responsabilité de supprimer et de signaler les images pédopornographiques partagées sur ses services, tout comme la santé et la résilience des employés qui s’acquittent de cette tâche importante ». Elle affirme qu’un soutien psychologique est bien apporté à ceux qui le demande et que, si ils le souhaitent, tous les modérateurs peuvent être changés de poste si ils estiment ne plus être capables de gérer le côté extrême de leur emploi.

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