Tinder, et par association son propriétaire le groupe Match, va tenter de devenir la première start-up à réussir son entrée à la bourse de New-York. Là où de nombreuses autres y ont laissé leur peau (et leur business), l’application de rencontre pense avoir les reins assez solide.

Faire son entrée en bourse, réaliser une « IPO » (pour « Initial Public Offering »), c’est une idée très tentante mais très risquée pour les start-up logées à la Silicon Valley.

Les investisseurs, critiques les plus sévères qui soient, ne perdent pas la moindre seconde pour laisser tomber une action qu’ils estiment ne plus valoir son prix d’origine. Et les raisons peuvent être multiple : contexte économique, politique, social, …

Récemment, la marque « Etsy » (vente de vêtements en ligne) avait tenté l’expérience et s’est confrontée à la dure réalité des marchés. En quelques mois, dévastée, elle a vu la valeur de son action passer d’environ 30 dollars à tout juste 8 petits dollars.

Malgré cet évènement de nature traumatisante pour toute entreprise, le groupe Match ne se laisse pas impressionner. Pour faire fructifier les bénéfices générés par Tinder, OkCupid ou encore le site Match, le groupe espère lever des fonds à hauteur d’environ 536 millions de dollars.

Si tout se passe comme prévu, la valeur du « Match Group » pourrait s’élever à environ 3 milliards de dollars une fois l’introduction en bourse réalisée.

Mais rien n’est garantit dans ce domaine et Match pourrait bien être le dernier gros joueur a tenter sa chance à la bourse, que ce soit à New-York, Paris, Londres ou Tokyo. Si le papa de Tinder échoue, la tendance actuelle qui voit de moins en moins d’entreprises technologiques faire leur IPO pourrait s’accélérer.

Si l’opération est réussie cependant, c’est plus d’une centaine d’entreprises de ce genre (évaluées à plus d’un milliard de dollars) qui pourraient à nouveau tourner leur regard vers un passage sur les marchés publics de leurs actions.

Match ne sera d’ailleurs pas seul dans la galère.

Square, service de paiement créé par un des pères de Twitter, va également faire une IPO dans les semaines qui viennent. Dans son cas, un avertissement sans frais a déjà été donné. Alors qu’il avait initialement été estimé à environ 6 milliards de dollars, les analystes ont depuis revu sa valeur à la baisse : Square ne vaudrait en fait « que » 4 milliards.

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