Le Bon Coin ne nous empêche pas de suivre les lois, c’est ce que l’on peut retenir de la condamnation dont a été la cible un habitant de Saint-Quentin, qui avait acheté deux perroquets sur le site de petites annonces entre particuliers. La transaction étant illégale au vue du fait qu’elle impliquait des animaux d’une espèce protégée pour lesquels aucun papier n’a été fourni, l’homme n’a pas eu gain de cause devant le tribunal correctionnel.

En Avril 2015, cet habitant de Saint-Quentin (Aisne) était tombé sur une annonce via le site LeBonCoin, qui lui a fait tourné la tête. Amoureux des oiseaux depuis sa plus tendre enfance, il n’avait pas pu résister à l’envie de répondre à cette vente de deux perroquets, pour une somme de 2900 €. Après avoir pris contact avec le vendeur, résidant en Belgique, il a rapidement conclut l’affaire et est rentré chez lui avec deux Ara, une espèce protégée dont le commerce est strictement réglementé.

Seulement voilà, l’affaire n’était pas légale. Alors qu’il aurait du recevoir un certificat de cession et quelques autres documents, certifiant que la démarche s’était effectuée dans les règles, il n’avait toujours rien reçu du vendeur plus de deux mois après son achat. C’est alors qu’il décida de contacter lui-même sa préfecture, afin d’effectuer une demande de détention. Préfecture qui lui a immédiatement envoyé des contrôleurs de l’ONCFS (Office Nationale de Chasse et de la Faune Sauvage).

Résultat, il s’est retrouvé à la barre en tant qu’accusé, à cause de sa transaction sur Leboncoin. Mais puisqu’il bénéficiait visiblement de circonstances atténuante, le tribunal s’est montré magnanime et ne lui a imposé qu’une amende de 500 €.

Ses deux oiseaux, qui avaient été saisis le temps du procès, lui ont apparemment été rendu et sa situation a été régularisée. Le vendeur peu scrupuleux est lui toujours en activité, à l’abri au delà de nos frontières.

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