Qu’il s’agisse de La Poste (France et Suisse), d’Alibaba (Chine), d’Australia Post ou encore de DHL (Allemagne), le mot d’ordre semble avoir été donné en ce qui concerne les services de livraison par drone. Tous les plus grands services postaux ont tenté l’expérience de la livraison par aéronefs ces dernières années.

La livraison par drone, c’est une mode qui a vu le jour en l’an de grâce 2013 aux Etats-Unis, avec l’annonce du projet de livraison par drones du géant Amazon.

Depuis, on ne compte plus le nombre de services postaux ayant tenté l’expérience et se préparant à déployer cette formule à grande échelle : Google, Walmart, DHL, Alibaba, La Poste ou encore le dernier venu Australian Post.

Petit passage en revue des techniques et matériels employés par chacune de ces enseignes.

Australian Post

Encore au stade de pur projet, les drones de la poste Australienne devraient prendre leur premier envol l’année prochaine.

Sur une île gigantesque, au relief assez plat et aux vastes étendues désertiques, l’utilisation de drones pourrait représenter un avantage évident pour les délais de livraisons chez le particulier.

Limités bien évidemment comme partout ailleurs au niveau de leur charge, les drones Australiens devraient cependant être capables de transporter des colis pesant jusqu’à 2 Kg au maximum, en s’aidant de deux moteurs (un principal et un de secours).

La portée de ce drone Australien n’a pour le moment pas été dévoilée.

DHL

Le « Parcelcopter » de l’enseigne Allemande a été testé en 2014.

Après avoir reçu une autorisation de vol des autorités, il a pu faire des vols d’essai en plein mois de Décembre, en atteignant l’île de Juist, située en Mer du Nord.

Ce premier vol lui a permis de couvrir une distance de 12 kilomètres, à une altitude moyenne de 50m, en protégeant son colis grâce à un casier entièrement étanche développé spécialement pour lui.

La Poste (France)

En France, avec le groupe La Poste, les expériences sont un peu plus récentes.

Après avoir étudié le sujet pendant plus d’un an, l’enseigne postale Française a pu tenter ses premiers vols cette année.

Bien partie sur sa lancée, La Poste aurait même déjà commencé la construction des pistes de décollage et d’atterrissage réservées à ces engins pilotés à distance, situées à Pourrières dans le Var.

Géré par la filiale GeoPost, ce modèle de drone Français serait capable de voler par quasiment tout type de temps (avec 50Km/h de vent, par froid extrême ou jusqu’à 50°C, sous la neige, sous la pluie) avec des colis au poids restreint.

La première ligne expérimentale devrait être mise en service dans le courant de l’année 2016.

La Poste (Suisse)

De l’autre côté de notre frontière, nos voisins Suisse semblent avoir une légère longueur d’avance.

Après s’être associée avec la compagnie aérienne Swiss et le fabricant de drone Matternet, l’enseigne postale Suisse avait pu réaliser des tests sur le sol Américain il y a quelques mois.

Cet été, ce sont des tests plus adaptés au contexte de leur pays qui ont été menés. Selon Bernhard Bürki, porte-parole de La Poste Suisse, l’objectif était de savoir comment se comporteraient leurs drones sur un relief très montagneux comme celui de nos voisins Helvètes.

On peut imaginer que la mise en service réelle de ces drones devraient arriver dans assez peu de temps.

Alibaba

Ne voulant pas rester sur le carreaux alors que son plus gros concurrent (Amazon) se lance dans l’aventure, le géant Chinois Alibaba a lui aussi démarré ses premiers tests de livraison par drone cette année.

En début 2015 (durant le mois de Février), des tests ont été réalisés à Pékin, Guanghzou et Shanghai.

Des efforts considérables devront par contre être fait du côté de la grande muraille, principalement au niveau de la charge tolérée.

Là où certains services postaux se vantent de pouvoir dépasser le kilogramme (voire 2Kg comme nous l’avons vu en Australie), les tests de Alibaba ne concernaient que des colis ne dépassant pas les 340 grammes.

Les livraisons par drone, bientôt à notre porte ?

On peut donc le voir, l’effort est devenu mondial pour proposer le plus vite possible une alternative « drone » pour les livraisons de paquets. Chaque pays, chaque grande enseigne y va de sa contribution pour apporter un service de qualité au consommateur.

Pour le moment, la technologie balbutiante ne permet pas de prendre en compte des objets guère plus imposants qu’un gros livre, ou un petit paquet sans importance.

Mais avec des initiatives comme celles de La Poste, DHL ou encore Alibaba, il ne fait aucun doute que notre ciel sera bientôt rempli d’un genre nouveau de livreurs express.

Espérons juste que ceux-ci seront plus prudents avec les paquets marqués « fragile », qui posent si souvent problème avec les méthodes de livraisons actuelles.

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