Platon disait à travers le personnage de Socrate que le corps est le tombeau de l’âme. De nombreuses cultures et croyances ont cru et croient encore que l’être humain ne meurt pas avec son corps. Le corps est souvent considéré comme cette partie de nous qui nous limite. Il est celui qui nous empêche de voler, de respirer sous l’eau ou encore de traverser les murs.
L’âme quant à elle, bien au contraire, est davantage caractérisée par sa liberté totale, tant spatiale que temporelle. Elle est adulée et elle est celle qui ne meurt jamais, qui peut aller partout.
L’être humain, « coincé » dans son corps, a néanmoins trouvé diverses manières d’aller plus loin que ce dernier le permettait: les rêves, les contes, les lectures, la télévision, la radio ou encore internet. Et les jeux vidéo bien sûr, c’est ici ce qui m’intéresse tout particulièrement. Laissez-moi vous convaincre en plus de deux minutes, que l’être humain utilise aussi les jeux vidéo comme moyen de transcender les limitations de son corps.
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Commençons par l’espace. L’être humain est curieux et a souvent l’envie de tout voir, de tout sentir, de tout découvrir. Cette curiosité est naturelle et c’est notamment elle qui a participé à la construction de notre intelligence. Même ce qui peut potentiellement le faire souffrir, attire l’être humain. Pour contenter cette volonté le voyage est par exemple un excellent moyen: quand il y en la possibilité, il va voir ce qu’il y a à l’autre bout du monde. Combien d’entre nous rêves de faire le tour du monde? Le jeu vidéo, selon moi, permet de contenter partiellement cette volonté.
Pourquoi pensez-vous quand les jeux Mario Bros proposent des mondes aussi variés que le désert, la forêt, l’océan ou encore les grottes sombres? Et on retrouve cela dans de nombreux autres genres de jeux comme les jeux d’aventures à la Zelda, les RPG à la Final Fantasy ou Dragon Quest, les FPS à la Time Splitter ou encore les Shoot Em Up, jeux d’actions, jeux de courses, etc. Les exemples sont incalculables tant ils sont nombreux. La variété climatique et environnementale est une pierre angulaire de nombreux jeux vidéo. Et si cette variété est commun au monde vidéoludique c’est justement parce que nous avons besoin de transcender notre corps depuis notre canapé.
Passons au temps. L’histoire est plus ou moins la même et vous avez déjà compris où je veux en venir. Le jeu vidéo nous donne aussi la possibilité d’avoir l’impression de voyager dans le temps: préhistoire, antiquité, moyen-âge, âge moderne, présent, futur proche, futur éloigné. Tout cela se mélange et se rejoint dans la volonté de voyage temporel. Il va plus loin encore en nous proposant des univers qui n’existeront jamais.
La mort elle-même est transcendé par les jeux vidéo: la mort dans un jeu n’est pas aussi punitive que dans la vraie vie. Et ça on kiffe. On n’aime pas seulement réussir ou gagner dans un jeux vidéo, non, on aime également perdre et mourir. Le plaisir vient même d’un juste équilibre entre les deux.
Ce besoin de transcender les limites de notre corps, explique peut-être partiellement notre attachement à ce média. Et si les jeux vidéo étaient l’un des meilleurs moyens d’avoir l’impression de transcender notre corps?
