Le créateur du BitCoin, Satoshi Nakamoto, vient d’être placé sur la liste des présélectionnés pour le prix Nobel d’économie 2016. La monnaie virtuelle, adoptée par des millions d’internautes, semble avoir enfin obtenu la reconnaissance qui lui est due dans les sphères financières.

« Le bitcoin, qui existe uniquement en tant qu’objet mathématique, a de nombreux avantages sur les monnaies physiques et papier. Il est sûr, (…) Il court-circuite les gouvernements, les banques centrales, les intermédiaires financiers (…) »

Cette déclaration, plutôt flatteuse, a été faite pour Bhagwa Chowdhry sur un billet de blog publié par le Huffington Post. Cet économiste, qui enseigne à l’université de Californie, est un membre de groupe chargé de présélectionner les candidats pour le Nobel 2016 d’économie.

Mais si il chante les louanges de Satoshi Nakamoto (un nom d’emprunt) et du BitCoin, ce n’est pas pour la simple existence de cette nouvelle monnaie et l’utilisation qui en est faite, par le meilleur et le pire de l’humanité. Adoptée massivement par des militants altermondialistes, des anarchistes, mais aussi par des organisations criminelles et des escrocs en tout genre, la monnaie informatisée fonctionne grâce à un protocole, un algorithme qui est vu comme révolutionnaire.

La « blockchain« , l’ensemble des codes cryptés qui permettent de garder une trace et de gérer toutes les transactions faites autour du globe, est observée avec envie par tous les spécialistes boursiers et les plus grandes banques.

Quasiment impossible à falsifier, elle est stockée de façon collective chez tous les utilisateurs du BitCoin. Elle est gérée en temps réel et permet d’éviter tout risque de fraude ou d’erreurs (humaine et machine).

Très puissante dans son fonctionnement, des experts ont d’ailleurs déjà imaginé (et commencé à mettre en place) des applications dans d’autres domaines que celui de l’échange de monnaie : achat d’actions, gestion de contrats d’assurance, création de marché privé, …

A travers le monde, que ce soit aux USA, en Europe ou en Asie, de nombreux groupes se sont formés pour tenter de mettre au point un système équivalent à ce blockchain inventé par « Sakamoto ».

Comme le signale un article publié sur LeMonde.fr, on a par exemple pu voir des banques (HSBC, Société Générale, …) proposer à des développeurs spécialisés de former leurs employés, ou de rejoindre leurs rangs pour exploiter des projets de ce type.

Avec une influence aussi grande sur le monde de la finance, une récompense sous forme de prix Nobel serait donc amplement méritée pour le créateur du BitCoin et de sa Blockchain. Mais celui-ci pourrait être difficile à contacter, et encore plus difficile à récompenser en mains propres.

Personne ne sait à l’heure actuelle qui se cache réellement sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, mais cela ne décourage pas le Professeur Chowdhry, qui l’a inscrit sur la liste. Il est prêt à aller accepter la récompense au nom de cet illustre anonyme (comme cela peut se faire parfois pour un prix Nobel), et les quelques millions versés au vainqueur seraient alors envoyés sur les différents porte-feuilles en ligne connus de ce fameux Nakamoto.

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