La Bibliothèque nationale de France (BnF) ne conserve pas uniquement les précieux manuscrits, livres et premières impressions. Elle se fait également gardienne de l’immatériel, du jeu vidéo et des logiciels.

Certaines personnes considèrent encore, à tort, que le jeu vidéo n’est pas légitimement culturel. Mais, présente à la Paris Games Week 2016, la Bibliothèque nationale de France était là pour rappeler aux éditeurs l’obligation de dépôts légal pour tous les jeux vidéo distribués en France. Elle était aussi là pour présenter au public sa ludothèque, qui référence près de 15 000 jeux vidéo sur plus d’une cinquantaine de plateformes différentes.

Le jeu vidéo, un art culturel légitime

Depuis 1992 les éditeurs multimédias doivent en effet déposer leurs produits à la BnF en vue d’être référencés, archivés et ainsi garantir leur conservation au fil du temps. De quoi voir aussi l’évolution du jeu vidéo, les préférences et les influences des joueurs propre à chaque époque. Ainsi dans l’impressionnant catalogue de la BnF on trouve de tout, de Wolfenstein à Starcraft en passant par Lylatwars, sans oublier toutes les plateformes de légendes telle que la Megadrive, la N64 ou encore l’Atari 2600. C’est également l’occasion de découvrir l’une des premières consoles de salon ayant existé, antérieure à la grande période Pong et Atari, la Magnavox Odyssey qui date de 1972 ! odyssey_1600x1200

Des jeux mais pas seulement

A l’heure où la numérisation et le transfert de donnée deviennent omniprésents, la BnF entreprend la colossal entreprise d’archiver également tout le web français. Projet herculéen s’il en est, il compte déjà plus de 26 milliards de pages internet recensées dont la plus ancienne remonte à 1996. C’est déjà un bon début, mais il en reste encore pas mal. En comparaison, le projet Américain « Internet Archive » compte à ce jour 273 milliards de pages sauvegardées.

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